Les cahiers de l'Islam
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Jeudi 15 Décembre 2016

Présence de l’islam en Chine


Après avoir subi comme les autres religions la vague destructrice de la « Révolution culturelle » (1966-1976), l'islam connaît une renaissance en Chine depuis la fin des années 1970. Selon l'Association islamique de Chine, il y aurait aujourd'hui plus de 25 millions de musulmans et 40.000 mosquées sur le territoire de la République populaire de Chine, dont une bonne moitié résidant dans le Nord-Ouest du pays, en particulier dans le Sinkiang.



Mosquée dans la ville de Linxia city (Chine)
Mosquée dans la ville de Linxia city (Chine)

Présence de l’islam en Chine
PAR RELIGIOSCOPE, 11 DÉCEMBRE 2016

Après avoir subi comme les autres religions la vague destructrice de la « Révolution culturelle » (1966-1976), l'islam connaît une renaissance en Chine depuis la fin des années 1970. Selon l'Association islamique de Chine, il y aurait aujourd'hui plus de 25 millions de musulmans et 40.000 mosquées sur le territoire de la République populaire de Chine, dont une bonne moitié résidant dans le Nord-Ouest du pays, en particulier dans le Sinkiang. 10.000 musulmans de Chine se rendent chaque année en pèlerinage à La Mecque. On trouve aussi des étudiants venant de la Chine dans des institutions musulmanes réputées, par exemple l'Université d'al-Azhar. L'islam est reconnu comme l'une des cinq religions établies en Chine, explique Jianping Wang, professeur d'études islamiques à l'Université de Shanghai, dans un bref panorama de l'islam dans la Chine contemporaine, publié dans le dernier numéro de l'IIAS Newsletter (automne 2016).

Même si l'islam bénéficie du traitement préférentiel concédé aux minorités ethniques, il n'en reste pas moins « une minorité vivant dans un pays dominé par une culture d'athéisme et de matérialisme ». Les préoccupations politiques internationales envers des courants radicaux de l'islam sont également sensibles. Selon le professeur Wang, il est donc crucial pour les musulmans dispersés (et ethniquement fragmentés) de s'appuyer sur un réseau dans le pays et à l'étranger. L'auteur identifie trois piliers de ce réseau. Tout d'abord, les mosquées, qui n'accueillent pas seulement les prières, mais jouent un rôle social, économique et culturel. Ensuite, les écoles (maktab, niveau primaire, et madrasa, niveau supérieur), qui permettent de donner une éducation islamique et de transmettre la tradition : la plupart de ces écoles sont liées à des mosquées, même si certaines existent aussi comme institutions indépendantes.

Enfin, les qubba (tombes de figures révérées), qui occupent un rôle central pour les communautés soufies, dans un pays où plus du tiers des musulmans sont affiliés à une confrérie : autour de ces lieux de pèlerinage se sont établis des complexes religieux. Ces réseaux permettent de relier les communautés et enclaves musulmanes qui constituent l'islam en Chine, conclut Wang.

Retrouvez la suite de cet article sur le site de Religioscope.
 




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