Les cahiers de l'Islam
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Samedi 23 Novembre 2013

[Jeuneafrique.com] - Juifs et musulmans : trois cas, trois écoles



Frank Nouma est journaliste indépendant. Livre à paraître : "Les médias français et Israël, chronique d'un désamour" (février 2014).

1. Iran : non au sionisme, oui au judaïsme

Ses relations avec Israël relèvent du paradoxe. Si l'antisionisme déclaré de Téhéran depuis la révolution islamique de 1979 a envenimé les relations entre les deux États, la place des juifs dans la société iranienne n'en a (presque) jamais souffert. En effet, l'Iran fait la différence entre sionisme et judaïsme. La communauté juive, forte d'environ 10 000 membres, est parfaitement intégrée dans son environnement musulman, représentée au Parlement par un député et reconnue comme minorité au même titre que les chrétiens et les zoroastriens. C'est dans un quartier cossu de la capitale que la majorité des juifs ont élu domicile. Les enfants sont scolarisés dans les cinq écoles juives de Téhéran subventionnées par le ministère de l'Éducation nationale.

La liberté de culte est totale, et les autorités iraniennes feignent même d'ignorer les séjours en Israël des membres de la communauté (via la Turquie). Les juifs accomplissent leur service militaire comme tout citoyen iranien. Néanmoins, ils n'ont pas la possibilité de devenir officiers. De même, si la communauté compte quelques rares fonctionnaires, ils ne peuvent accéder à des postes de responsabilité gouvernementale. Nonobstant ces interdits, les juifs constituent une composante pleine et entière de la société iranienne, et le monument aux martyrs de la guerre Iran-Irak égrène les noms de plusieurs milliers d'entre eux, qui ont payé de leur vie leur attachement indéfectible à leur pays.

2. Tunisie : le pessimisme est de rigueur

Depuis l'indépendance, la situation des juifs de Tunisie n'a jamais été aussi mauvaise. L'arrivée au pouvoir des islamistes, en 2011, a considérablement fragilisé une situation passablement précaire, et le pessimisme est de rigueur. En 1956, les juifs pensaient avoir toute leur place au sein de la société tunisienne. Ils déchanteront rapidement... Les fonctionnaires publics seront tenus à l'écart de certains ministères comme les Affaires étrangères, la Défense ou la Sûreté de l'État.

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