Les cahiers de l'Islam
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Mardi 6 Mars 2018

Houari Bouissa : « L’islam, une histoire française à enseigner à l’école » (Le Monde)



concours écoles d'ingénieurs Polytechnique campus École polytechnique - J.Barande (CC BY-SA 2.0)
concours écoles d'ingénieurs Polytechnique campus École polytechnique - J.Barande (CC BY-SA 2.0)

Le Monde
06 mars 2018


Tribune.


Par Houari Bouissa (Professeur d'histoire, formateur d’enseignants sur les questions liées au fait musulman)

Le président de la République a récemment ouvert le débat autour de la formation d’un islam de France en appelant de ses vœux l’édification d’un islam franco-français. Dans son récent ouvrage, L’Islam, une religion française, Hakim El Karoui propose même de rompre avec la tutelle des pays étrangers afin de faire accepter l’idée que l’islam est devenu une religion française.

Ces réflexions renvoient aussi à la question scolaire. Les lois Jules Ferry de 1881-1882 voulaient, à travers l’enseignement, refonder une école publique excluant les références religieuses pour affirmer une nouvelle foi autour des principes de la République. La IIIe République avait comme dessein de construire une France composée d’individus rassemblés autour d’une histoire et d’une langue communes.

Analphabétisme religieux
Aujourd’hui, alors que se pose la question du rôle de l’enseignement du fait religieux à l’école, quels sont les moyens d’action qui permettraient à nos élèves de se sentir français, républicains et finalement à l’aise dans des institutions laïques ?

Le savoir des élèves concernant le fait religieux en général et l’historiographie musulmane en particulier reste très lacunaire. Faute de connaissances historiques, on peut même parler d’analphabétisme religieux dans une grande partie de notre jeunesse. Beaucoup de musulmans, certes, mais aussi de chrétiens et de juifs, n’ont que des connaissances approximatives du fait religieux justement parce que l’histoire du fait religieux reste le parent pauvre de notre historiographie.

« Beaucoup de musulmans, certes, mais aussi de chrétiens et de juifs, n’ont que des connaissances approximatives du fait religieux »
Les raisons sont multiples, d’abord parce que notre construction historiographique s’est réalisée autour d’une déchirure méditerranéenne, où l’islam est vite apparu comme intrus, ce qui a sans doute amené à le considérer comme en dehors de la science...

Retrouvez l'article complet sur le monde.fr
 




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