Les cahiers de l'Islam
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Malika Hamidi
Malika HAMIDI est docteure en sociologie de l'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS),... En savoir plus sur cet auteur
Samedi 25 Janvier 2014

Tariq Ramadan : théorisation et implémentation pratique d’une jurisprudence islamique éthique et égalitaire entre les genres (Première partie)



Malika Hamidi directrice générale de l'European Muslim Network (Bruxelles) et co-auteure de l’ouvrage collectif,  Féminismes islamiques (éd. La Fabrique 2012), nous propose ici une relecture, accompagnée de son analyse, de la pensée de Tariq Ramadan sur la question du genre en Islam, telle que ce dernier l'a exposée dans son ouvrage Islam, la réforme radicale : Ethique et libération.

Retrouvez la seconde partie ici
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Dans « Islam, la réforme radicale : Ethique et libération » [1] , Tariq Ramadan, intellectuel musulman né en Occident, revient sur l’historicité du concept de « réforme » dans la pensée musulmane contemporaine. C’est à partir de différentes études de cas qu’il pose les fondements d’une réforme qui transformerait le monde. Celle-ci serait engagée, concrètement, par les « savants du texte et du contexte » qui l’implémenteraient dans les dix années à venir, à un niveau transnational.

Cet ouvrage soulève une problématique importante qui nous interpelle au cœur de notre recherche : la question du genre en Islam à travers une étude de cas, que l’auteur intitule « Les femmes : Traditions et libération ». Il propose de remettre en chantier cette question et de réunir les savants du texte et du contexte (musulmans ou non) afin de renouer avec la compréhension des finalités et des objectifs supérieurs (maqasid) pour revivifier le sens des prescriptions coraniques relatives aux femmes du 21ème siècle.

Après plus de vingt années d’engagement et de réflexion sur ce travail de réforme et en particulier sur la question des femmes, rappelons l’impact considérable de la pensée de Tariq Ramadan sur le sujet ; ainsi que son souci constant d’accompagner et de former le tissu associatif musulman féminin au-delà des frontières européennes, l’auteur affirme qu’il ne peut y avoir de fidélité dans la pensée musulmane sans évolution dans la pratique.

Dans le chapitre Les femmes : traditions et libération, il recentre le débat sur la reconnaissance de l'être féminin en pensant tout d’abord aux finalités et non pas seulement aux représentations pour, ensuite, évoquer un engagement social et politique.

Fort de son expérience de terrain, il rend compte d'une réalité où nombre de savants et d'intellectuels n'hésitent pas à faire la promotion de l’ijtihad (efforts d’interprétation) pour des réformes sociales et politiques dans tous les domaines de la vie, excepté dans les questions féminines, les textes étant sacrés et les traditions culturelles trop bien ancrées.

C'est à ce titre qu'il questionne le texte et sa transmission à l'époque moderne afin de mieux légiférer puisqu’il s’agit de rester en phase avec les finalités supérieures du message de l'Islam.

Dès lors, Tariq Ramadan proposera d’approcher les textes à l'aune de ces finalités. Selon lui, c'est la voie qui permettrait une réflexion autour de la centralité de la contribution des femmes dans les sociétés contemporaines. Cette voie serait également plus avantageuse et amènerait à lutter contre toutes les formes de discrimination que ce soit en termes de réinterprétation des textes ou concernant les discriminations sociales et politiques.

Il consacre par conséquent un chapitre sur la question des femmes musulmanes dans un monde globalisé qui requiert de nouveau une remise en question du cadre légal. En effet, l'éthique fait l’objet de nos jours de multiples interrogations et de revendications parfois opposées ; au centre des enjeux que soulèvent ces débats les femmes se voient imposer des schémas d'émancipation. Qu’en est-il des femmes musulmanes, dans un tel contexte ?

Selon Tariq Ramadan, la réforme radicale sur la question du genre en Islam passera inévitablement par des réflexions profondes et des approches novatrices sur le sens et les finalités supérieures, réflexions que les femmes elles-mêmes doivent initier et porter à maturité : « il s'agit de lutter contre toutes les dictatures formalistes : celle qui impose le foulard sans adhésion du cœur comme celle qui impose l'appel 38 au corps féminin chosifié ; celle qui impose aux femmes de rester à la maison pour des raisons religieuses comme celle qui … après 45 ans pour des raisons d'esthétique » [2].

Il ne s’agit pas d’apporter des réponses à chacune des interrogations posées puisqu'il s'agit surtout d'affirmer que les spécialistes doivent se pencher sur ces problèmes. Ici, il est question d’interroger les méthodes souvent formalistes ou inadaptées, développées dans le monde musulman et ailleurs. L'exigence est d'apporter une contribution éthique, un supplément spirituel, humain et créatif qui constitue un apport positif pour la société, les sciences et l’humanité.

Pour un certain nombre d’intellectuels musulmans comme Tariq Ramadan, le dynamisme de la pensée musulmane passera inévitablement par « une réconciliation de sa dimension spirituelle » et une lecture renouvelée, rationnelle et critique des sources scripturaires et de la jurisprudence islamique.

Selon lui, nous assistons aujourd’hui à une « réforme d’adaptation du Fiqh » (source et application du droit et de la jurisprudence) dans le traitement des Textes qui avait atteint ses limites face à de nouvelles questions toujours plus complexes. Il propose de réunir « les savants du Texte » et « les savants du contexte » afin d’entreprendre cette « réforme radicale » qui suppose de revisiter les Sources et le Fiqh actuel : « la réforme radicale dont nous avons besoin se situe très exactement à ce niveau. Il s’agit de déplacer le centre de gravité du pouvoir et de l’autorité des ‘ulamâ’ au niveau du fondement du droit et de la jurisprudence islamique (usûl al-fiqh). En effet, les textes ne sont pas les seules références normatives du droit musulman mais l’univers – le livre du monde selon l’expression d’al-Ghazâlî – est une source qu’il faut placer au même niveau que les textes » (Ramadan, 2008).

Etude de cas : « Les femmes : traditions et libérations »

Selon Tariq Ramadan, la question de la femme se situe à la croisée d’enjeux extrêmement complexes, raison pour laquelle il est central de revenir aux sources qui fondent le discours sur la femme dans le monde contemporain. Il invite la communauté musulmane à approfondir ce travail de réflexion en matière de relecture et d'interprétation des textes, sans pour autant négliger la relation indispensable avec le contexte culturel, social et politique environnant.

C'est autour de quatre axes essentiels qu'il fonde sa méthodologie :
• une approche plus globale sur la question de la femme dans l’univers de référence islamique ;
• l'identification des finalités supérieures du message de l'Islam à l'endroit des femmes ;
• une lecture critique et « féminine » des textes ;
• une connaissance pointue du contexte (quotidien, difficultés, etc.).

Les savants musulmans doivent déplacer le centre de gravité de l'autorité et associer les femmes dans ce travail critique qui ne doit pas se faire uniquement à l'aune d'un Occident idéalisé. En outre, l’auteur encourage le débat intracommunautaire et propose d'éviter de se focaliser sur les grilles de lecture établies par certaines féministes occidentales.

C'est à ce titre qu'il suggère une « réévaluation du cadre et de la méthodologie », telle que présentée dans son ouvrage, afin de rester fidèle au corpus religieux à travers l'histoire, quelque soit le contexte socioculturel : « en ce qui concerne la question de la femme, il ne suffira pas, à notre sens, de s'appuyer sur quelques opinions juridiques audacieuses – ouvrant la porte à des perspectives nouvelles – pour faire fondamentalement avancer la cause des femmes. Dans ce domaine, la justice, la cessation des discriminations et des voies de la réforme passent prioritairement par une réévaluation du cadre et de la méthodologie que l'on a déterminé pour comprendre et rester fidèle aux sources scripturaires à travers l'histoire et dans les différents environnements socioculturels » [3] .

Tariq Ramadan évoque ainsi les premiers temps de l’Islam, afin de nous éclairer sur l'évolution du message de l'Islam qui est, selon lui, à inscrire dans une perspective pédagogique divine quant au processus de la révélation effectuée sur 23 années. La finalité du message coranique était principalement de réformer le statut de la femme et d'établir une égalité totale entre les hommes et les femmes, de manière progressive dans un contexte culturel tribal et misogyne.

Ainsi, l'exil des musulmans de la Mecque à Médine aura, de la même manière, contribué à l'évolution des mentalités chez les musulmans de l'époque. En effet, les femmes médinoises jouaient un rôle sociopolitique central dans leur société. Elles avaient entamé un processus de réforme concernant le statut de la femme car, durant cette période, une distinction claire fut établie entre les principes religieux et les coutumes arabes mecquoises : « c'est donc à la lumière de ce mouvement que devaient se lire et s'interpréter les différents versets essaient dans le miroir idéal du comportement prophétique qu'il fallait projeter les premières lectures des textes révélés et leurs interprétations. On trouve ainsi, très tôt, des interprétations très originale sur les femmes, leur statut et leur droit ».[4]

Ce mouvement de réforme existait, bel et bien, dès les premiers siècles de l'établissement des sciences des textes. Malheureusement, ces lectures ont été prises en otage par des hommes qui ont interprété la révélation à partir d’une sensibilité masculine renforcée par la culture patriarcale environnante : c'est ainsi que la question de la femme fut réduite aux questions des droits et des devoirs et que furent négligés les aspects relatifs à son être.

C’est sur la base de ce fondement que sera élaboré le discours juridico-religieux relatif à la question du genre en Islam, explique Tariq Ramadan. « Les premiers ‘Ulama’ (savants) ne pouvaient pas, par définition, s'engager dans ce travail. En tant qu'hommes, il leur était presque impossible de s'attacher à autre chose qu'à circonscrire la fonction des femmes, de même que, en tant qu'acteur d'une culture particulière, il ne pouvait transcender cette dernière : sujet de leur genre, ils étaient forcément les produits de leur culture »[5]  .

Pourtant, la reconnaissance de l’être féminin, de sa dignité, de son autonomie et de son bien-être s’est avérée par induction et au regard des finalités catégorisées dans l'ouvrage.

Malheureusement, les savants des Textes analysent l'être féminin sous l'angle de sa fonction par souci du cadre légal et pour être en conformité avec ce dernier. Il s'agissait plus d'une « projection culturelle que d'une lecture critique normative ». Le souffle de libération, qui émane du message de l'Islam, a été étouffé par les premiers interprètes des textes qui se sont limités à la littéralité des versets, à l'obsession des droits et des devoirs de la femme ainsi qu’aux pratiques coutumières de leur époque. Les femmes étaient écartées de la sphère juridique. Par conséquent, aucun juriste musulman n'était en mesure de se prononcer de « l'intérieur » sur la question des femmes.

Entre « réduction littéraliste » et « projection culturelle »

Tariq Ramadan met en évidence deux phénomènes qui sont à l’origine de cette interprétation misogyne des sources scripturaires quant à la question du genre en Islam :
• la réduction littéraliste ;
• la projection culturelle.

Au vu de cette réduction et de cette projection, il devient donc impératif d'analyser le rapport texte/contexte afin d'extraire les principes et les finalités du message de l’Islam : « les textes ne parlent pas tout seuls, et les enseignements sont ainsi à la fois synchroniques et diachroniques : le rapport au temps est crucial, la relation à l'époque, impérative. Une lecture littérale ne peut pas rendre compte de ces dynamiques évolutives et en tension avec le temps et les environnements, et une spécialisation quant aux stricts contenus des Textes, comme celle prioritairement requise pour les fuqaha, est de nature à tronquer tant la substance du message que ces objectifs supérieurs ». [6] 

Dès lors, l'auteur invite les femmes musulmanes à s'engager activement dans une formation intellectuelle et théologique, qui leur permettra de se spécialiser dans les sciences islamiques et acquérir les outils nécessaires en matière de réinterprétation des textes. À cela, s'ajoute la nécessité d'une connaissance des contextes sociaux à partir d'une approche analytique des sciences sociales et humaines afin d'appréhender les logiques de discriminations dont les femmes sont les premières victimes.

Les problématiques telles que le droit au travail, la polygamie, le divorce ou l'héritage ne sauraient être débattues qu'à l'aune d'une démarche holistique, rappelle Tariq Ramadan.

A l’instar de nombreux intellectuels, Tariq Ramadan affirme que rester fidèle au message de l'Islam implique une approche globale dans une démarche intégrante. Il s’agit de tenir compte, dans l'analyse des textes du contexte, de leur révélation sans oublier leurs objectifs primordiaux.

Pour illustrer son propos, l’auteur s’attarde sur la question de la polygamie en questionnant les objectifs et les finalités des versets concernant cette pratique : « 
que peuvent vouloir dire des versets ou des traditions prophétiques qui imposent une restriction draconienne à la pratique de la polygamie dans un environnement dans lequel sa pratique illimitée était la règle, qui y ajoute des conditions extrêmement exigeantes au point que certains savants – de l'école hanbalite surtout – puissent affirmer que cela requiert l'accord de la première femme et que celle-ci peut s'y opposer dans son contrat de mariage ? Quelle est donc la finalité supérieure de la monogamie et de ses tolérances polygames restrictives ? ». [7]

Ces questionnements sont une incitation à rassembler ceux qu'il identifie comme les « savants du Texte » et les spécialistes du contexte (anthropologues, historiens
, sociologues, ethnologues), qu’ils soient musulmans ou non, dans une démarche commune d'études et d'analyses critiques des textes sur la question du genre en Islam, une démarche qui ne saurait être entreprise sans une analyse des sociétés, à l'aune des finalités supérieures (intégrité de l'être, dignité, éducation, autonomie, liberté et bien-être).

De fait, il est crucial d'aborder le genre en islam à partir de ce que Tariq Ramadan appelle les « finalités supérieures ». L'objectif de cette démarche serait de se concentrer essentiellement sur l’être, la dignité, la liberté et le bien-être de la femme. Or, la plupart des commentateurs analysent la question des femmes en Islam sous l'angle de leurs rôles et de leurs fonctions dans la famille et la société : « la première des libérations à opérer – et ceci est de nature à faire évoluer l'ensemble des communautés de croyants à travers le monde – consiste donc à produire un discours sur l'être féminin qui renoue avec le sens et qui ne soit pas d'abord obnubilé par les normes » . [8]

Il est intéressant de noter la référence au féminisme dans une perspective assez critique, qui ne s’apparente aucunement à un rejet, mais propose plutôt la formulation de propositions et de pistes pour une présence active des femmes. Tariq Ramadan suggère de développer des débats autour de la liberté des femmes, avec pour objectif de marier les réflexions relatives à la « femme sujet » avec celles de la femme en tant qu’être à part entière en matière de sensibilité, de dignité, de quête de sens et de liberté.

Au-delà de la lutte et de la résistance face aux discriminations sociales et politiques, Tariq Ramadan appelle à une contribution globale des femmes face aux enjeux et aux crises sociales qui minent le monde contemporain. Le point de vue des femmes apporterait un regard différent, voire plus humain ou global, dans les débats sociopolitiques ; c’est la raison pour laquelle il encourage la participation féminine dans toutes les sphères de la société. C'est à ce titre qu'il cite, comme exemple, la référence coranique à la reine de Saba (Sourate 27), qui était une femme de pouvoir, ouverte au dialogue et empreinte de sagesse, dont le souci ultime était d’éviter la confrontation et la guerre : « un enseignement à méditer ». [9] 

Toujours dans cette perspective de participation féminine à tous les échelons de la société, Tariq Ramadan revient sur le rôle central de la mosquée dans la société. En effet, celle-ci est source d'autorité et souvent détentrice du discours qui fait écho dans la vie quotidienne du musulman. L'auteur met ainsi en lumière les discriminations vis-à-vis des femmes quant à l'accès aux mosquées aujourd'hui alors que l'accessibilité de ce lieu et l'engagement des femmes dès les premiers temps de l'Islam étaient un acquis majeur. « La mosquée du prophète accueillait les femmes et elles s'y engageaient sur le plan éducatif de la même façon que les hommes, et leur rôle social y était naturellement reconnu comme l'était celui de Um Salama et de Fatima (respectivement la femme et la fille du prophète) ». [10]

La participation des femmes en faveur d’un accès égalitaire au processus décisionnel de la vie des mosquées, doit passer par leur présence dans les conseils de gestion, de réflexion mais aussi de fatâwâ (avis juridiques). Là encore, l'auteur fait référence à l'aspect plus humain, plus sensible des femmes, ce qui nuancerait l'approche conventionnelle – essentiellement masculine – réduite aux rites, aux obligations et aux interdits.

La mosquée est en conséquence une priorité pour les femmes qui doivent y concentrer leur réflexion et leur action afin d’apporter des réponses aux besoins spirituels et quotidiens de la communauté musulmane et des femmes en particulier. L’auteur rappelle et approuve les efforts déployés en ce sens à travers le monde. Cependant, les initiatives dans ce sens restent encore minoritaires, ce qui ne permet pas une participation suffisamment importante des femmes dans les sphères religieuses alors qu'elles ont un rôle central à revendiquer dans cet espace d'autorité.Il s'agit, là encore, de mobiliser l'approche par les finalités et légitimer de ce fait une réforme radicale de la gestion pratique des mosquées.

Cependant, c'est aux femmes de revendiquer ce droit qui leur est donné par Dieu. D'après l'auteur, certains responsables de mosquées déplorent le manque de participation des femmes (qui semblent avoir intégré l'idée qu'elles n'étaient pas les bienvenues dans ces lieux réservés aux hommes). Elles justifient, par leur absence et leur silence, les discriminations relatives à l'inaccessibilité de ces lieux, hautement symboliques, dans la conscience collective musulmane.

Les réalités complexes qui questionnent, par ailleurs le rapport au texte, mettent en lumière de nombreux dysfonctionnements à l'heure où les femmes musulmanes sont encore victimes de pratiques culturelles dégradantes telles que les mariages forcés, les violences conjugales ou l'excision. Tariq Ramadan dénonce avec force et détermination l'instrumentalisation de la religion par les hommes, qui cherchent à légitimer certaines pratiques contraires à l'essence même du message coranique.

Il regrette le silence collectif complice qui, de nos jours encore, permet que soient bafoués les droits des femmes les plus élémentaires tels que le choix du mari, le droit au divorce, la possibilité de refuser la polygamie ou le droit d'étudier. « Le cas le plus emblématique est celui de l'héritage. Dans de nombreux cas de figure, la femme peut recevoir autant voire davantage que l'homme (…). La répartition des biens se comprend donc à la lumière d'un cadre plus large qui détermine des responsabilités et des rôles différents au sein de la famille de la société : le propos est logique et fondé. Mais que faire lorsque dans les familles et les sociétés contemporaines, cette logique de solidarité ne fonctionne plus, que les hommes ont démissionné de leurs responsabilités financières et que des femmes se retrouvent seules, parfois sans famille élargie, avec plusieurs enfants à charge ? Suffit-il de répéter la norme « définitive et indiscutable sans se préoccuper du contexte et, ainsi, cautionner des injustices patentes ? Faut-il au contraire revoir l'application des Textes, ou suspendre leur mise en vigueur ou encore demander qu'il y ait une claire compensation de la part de la collectivité comme nous le proposons depuis des années ? » . [11]

Poursuivez avec la seconde partie 
ici

______________
[1] T .RAMADAN, Islam, la réforme radicale : Ethique et libération , Presses du Châtelet, 2008, 417 p
[2] Tariq Ramadan, Islam, la réforme radicale : Ethique et libération , Presses du Châtelet, 2008, p. 285.
[3] Tariq Ramadan, Islam, la réforme radicale : Ethique et libération , Presses du Châtelet, 2008, p. 269 – 270.
[4] Tariq Ramadan, Islam, la réforme radicale : Ethique et libération , op. cit. p. 272 
[5] Ibid, p. 273.
[6] Ibid, p. 276.
[7]Ibid, p. 277
[8] Ibid, p. 280.
[9] Ibid, p. 283.
[10] Tariq Ramadan, Islam, la réforme radicale : Ethique et libération , op. cit. p. 286.
[11] Ibid, p. 295




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