Les cahiers de l'Islam
Les cahiers de l'Islam

Les cahiers de l'Islam



Rechercher :
Iqbāl (Muhammad) :
Muhammad Iqbāl (Ikbāl), né au Pandjāb en 1877, est un philosophe et poète indien qui contribua à la fondation du Pakistan.
Il se rend en Europe en 1905, où il étudie à Cambridge, soutient en Allemagne un doctorat de philosophie sur la métaphysique en Perse et professe quelque temps l'arabe à l'université de Londres.
Élu à l’assemblée législative du Pendjab en 1927, Iqbal se fait le défenseur de l’idée d’un État musulman dans le Nord-Ouest du sous-continent indien, en qualité de président de la session annuelle de la Ligue musulmane en 1930. Il contribuera quelques années plus tard par son influence à la naissance de l’État du Pakistan. Dès lors, la Ligue musulmane considère Iqbal comme son théoricien. Il assiste en 1932 à la conférence de la table ronde, à Londres, en vue d’établir un projet de constitution pour l’Inde. Il meurt en 1938.
Son œuvre :
-Son ouvrage principal est une œuvre en prose comprenant de célèbres conférences, faites en anglais et réunies sous le titre The Reconstruction of Religious Thought in Islam (Reconstruire la pensée religieuse de l'islam, trad. E. de Vitray-Meyerovitch, 1955). Étudiant avec une grande profondeur de pensée et beaucoup de largeur de vues l'esprit de la culture musulmane, il rappelle que le but principal du Coran est d'« éveiller dans l'homme une conscience plus haute de ses multiples relations avec Dieu et l'univers » ; et il note le caractère concret et dynamique de cette culture qui a posé les fondements mêmes des méthodes expérimentales.

- Son premier grand ouvrage, Asrār-i khūdī, fut traduit en anglais sous le titre Secrets of the Self par le professeur Nicholson, qui déclara que son message n'était pas destiné aux seuls musulmans de l'Inde, mais à ceux du monde entier.

Puis vinrent :

- Rumūz-i Bēkhudi, Zabur-i Ajam, Musafir, Payām-i Mashriḳ (traduit sous le titre Message de l'Orient par E. de Vitray-Meyerovitch, Paris, 1956)
- Jāvid-Nāma (Le Livre de l'éternité trad. E. de Vitray-Meyerovitch, Paris, 1962).

Ces œuvres sont écrites en persan, alors que Bāng-i Dara, Pas che bāyed kerd, Bāl-i Jibrail, Zarb-i Kalim, sont en ourdou ; une anthologie posthume, Armughān-i Hdjāz contient des poèmes dans les deux langues.

Voir aussi : Afghâni (al), Mawdûdî (al), Sayyid Ahmad Khan, Sirhindî Ahmad