Vendredi 16 Juin 2017

Ismaël Saidi et Rachid Benzine revisitent le Coran et le rendent accessible à tous (La Libre.be)




L.V. Publié le jeudi 01 juin 2017 à 19h46 - Mis à jour le vendredi 02 juin 2017 à 08h00

Belgique
Rachid Benzine et Ismaël Saidi présentaient jeudi leur nouvel ouvrage en présence d’élèves du secondaire.

Comment ça va Ismaël ?

- Pas top. Je viens d’apprendre que ma femme n’est pas une musulmane complète.

- Qu’est-ce que c’est que cette histoire de musulmane complète ?

- Ben ma mère m’a dit que tant qu’elle ne porterait pas le voile, elle ne serait pas musulmane."

Cet extrait est issu du nouveau livre coécrit par Rachid Benzine, islamologue, et Ismaël Saidi, auteur et metteur en scène, célèbre pour sa pièce "Djihad". Dans "Finalement, il y a quoi dans le Coran ?" (Ed. La boîte à Pandore), ils proposent une approche de ce texte sacré pour tous. Le livre se veut accessible et s’inscrit dans une pédagogie basée sur l’utilisation des sciences sociales.

Présenté sous forme de dialogue, avec une touche certaine d’humour, les deux hommes déconstruisent les imaginaires fantasmés liés au Coran et à son interprétation. Dans ce livre divisé en neuf chapitres, les auteurs abordent des thèmes tels que le halal ou le haram, le djihad, la place des femmes dans le Coran, la violence, le port du voile, etc.

Un outil pédagogique après "Charlie Hebdo"

Jeudi, Rachid Benzine rencontrait pour la seconde fois les élèves de 4e en sciences sociales de l’Institut d’enseignement secondaire paramédical provincial de Mons (IESPP).

Durant une année, ces élèves ont réalisé un dossier pédagogique autour de la question de l’islam.

"Tout a commencé après les attentats de ‘Charlie Hebdo’, en 2015. Nous, professeurs, avons été confrontés à des discours radicaux de la part d’élèves. Ils disaient que le prophète avait été vengé. Nous nous sommes retrouvés démunis, sans outil pour comprendre la question et commencer un dialogue constructif avec nos élèves. Nous voulions déconstruire les discours de Daech avec eux", explique Nadège Vandamme, professeur de sciences sociales à l’IESPP, à la base du projet.

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