Lundi 25 Mai 2015

[La vie.fr] Nicolas Hulot : "l'âme du monde est profondément malade"


Des responsables religieux chrétiens, musulmans, juifs et bouddhistes de la Conférence des responsables du culte en France se sont réunis le 21 mai au Sénat pour un colloque sur le climat et les religions. Une journée marquée par l'intervention de Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète qui les a interpellés dans un discours aux accents « bergogliens ».



Le journaliste et Reporter Nicolas Hulot. Crédit photo PRM/SIPA


Des responsables religieux chrétiens, musulmans, juifs et bouddhistes de la Conférence des responsables du culte en France se sont réunis le 21 mai au Sénat pour un colloque sur le climat et les religions. Une journée marquée par l'intervention de Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète qui les a interpellés dans un discours aux accents « bergogliens ».

À un mois de la publication de l'encyclique sur l'écologie, c'est un appel très spirituel, aux accents bergogliens, qu'a lancé Nicolas Hulot, envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète, aux responsables religieux chrétiens, musulmans, juifs et bouddhistes de la Conférence des responsables du culte en France, réunis le 21 mai au Sénat pour un colloque sur « le climat et les religions » en prévision de la conférence de Paris sur les changements climatiques (COP 21). « Nous sommes dans une profonde crise de civilisation, et d'ailleurs le mot crise lui même d'ailleurs a-t-il encore un sens, dans la mesure où en théorie une crise est un mauvais moment à passer … ? Reconnaissons ici que ce mauvais moment ne cesse de s'éterniser ce qui prouve qu'il y a quelque chose de profondément intime qui ne fonctionne plus dans nos sociétés. Pour moi, il y a une nécessité absolue, effectivement de mener la bataille de l'Histoire. L'âme du monde est profondément malade. »

Ainsi, pour Nicolas Hulot, le rôle particulier des religieux est de placer cet enjeu à « un niveau supérieur », de relier les hommes entre eux et à leur Histoire pour guérir « l'âme du monde » : « Si la dimension éthique ne dépasse pas la simple expertise, je pense que l'effort, l'échéance sera insuffisante » a-t-il déploré avant de poursuivre : « L'homme n'est plus relié à rien. C'est le désarroi tragique de l'homme moderne. Il n'est plus relié à son passé, il est en train de se désolidariser de son futur et il a pensé, probablement aveuglé par l'hypertrophie de la technique et de la technologie qu'il pouvait détacher sa branche de l'arbre de la création. »

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