Mercredi 10 Décembre 2014

[La Croix] « Qu’Allah bénisse la France », un conte moderne entre foi, amour et musique


Abd Al Malik raconte son cheminement d’adolescent, entre délinquance et études brillantes, jusqu’à sa conversion à l’islam soufi.



Le chanteur Abd Al Malik. Crédit Photo: FREDERICK FLORIN/AFP.

QU’ALLAH BÉNISSE LA FRANCE  
 d’Abd Al Malik, film français, 1 h 36

Le réalisateur de ce film est aussi l’un des artistes les plus brillants de la scène française, offrant depuis près d’une décennie des albums de slam engagés et poétiques. Après avoir écrit plusieurs ouvrages sur le thème de l’intégration, le voici qui s’expose comme cinéaste avec cette adaptation de son autobiographie publiée en 2004. Abd Al Malik en a conservé le titre qui n’a rien d’une provocation dans le climat actuel de défiance vis-à-vis des conversions à l’islam. Au contraire. L’auteur assume le message d’apaisement que délivre sa pratique du soufisme (1), tournée vers le vivre ensemble et la tolérance.

UN FILM TOURNÉ EN NOIR ET BLANC

 « J’avais envie de filmer quelque chose d’implacable : la chance », explique-t-il, non sans aplomb. Son long-métrage, tourné en noir et blanc, nous raconte ses années initiatiques. Adolescent d’origine congolaise, celui qui se prénomme encore Régis – incarné par Marc Zinga, dont le jeu dégage autant de douceur que de détermination – grandit dans la cité strasbourgeoise du Neuhof, entouré de sa mère, catholique, et de ses frères. 

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