Samedi 18 Novembre 2017

C dans l'air Hariri : Macron lance l'opération exfiltration (Vidéo)





C dans l'air
17 novembre 2017

Nouveau rebondissement dans la crise libanaise. Le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri devrait arriver en France "dans les prochains jours" à l'invitation d'Emmanuel Macron. Le président de la République a précisé que ce n’est pas un exil politique, mais "un acte d’amitié".Saad Hariri se trouve actuellement dans la capitale saoudienne où il est assigné à résidence dans sa demeure personnelle depuis qu'il y a annoncé à la télévision le 4 novembre dernier sa démission surprise. Un an après être parvenu à former un gouvernement avec le Hezbollah pro-iranien dans un pays aux fragiles équilibres, cette annonce a pris de court la classe politique libanaise et l'ensemble de la communauté internationale.Que se joue-t-il derrière le sort du Premier ministre libanais démissionnaire maintenant attendu en France, et dont tout dit que le prince héritier saoudien l’a contraint à se retirer et à lire une lettre de démission depuis Riyad ? Saad Hariri appartient à une famille qui a fait l’essentiel de sa fortune en Arabie Saoudite et possède la double nationalité. Sa démission choc a très rapidement été perçue  comme un nouveau bras de fer entre l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite, dont la rivalité est croissante depuis des mois et a pour théâtre le Liban, mais aussi le Yémen, l'Irak et la Syrie.Ces dernières heures, le président libanais Michel Aoun a durci le ton contre Riyad, accusant les saoudiens de "détenir" le dirigeant démissionnaire, tandis que la France a accentué la pression en faveur de son retour au Liban.  Finalement, en choisissant de le faire venir provisoirement en France, après négociation avec l'Arabie Saoudite, Paris se place en médiateur et tente d'offrir une issue pour régler une situation problématique.Une nouvelle partie débute au Proche-Orient. Mais quels en sont les enjeux ? Le Liban peut-il s’embraser à nouveau ? D'où vient la rivalité irano-saoudienne ? Faut-il craindre une escalade dans la Guerre froide entre Riyad et Téhéran ?

Invités :

- Agnès LEVALLOIS, consultante spécialiste du Moyen-Orient, maître de conférences à Sciences Po et vice-présidente de l’IREMMO, l’Institut de Recherches et d’Etudes Méditerranée Moyen Orient
- Pascal BONIFACE, directeur de L’Institut de Relations Internationales et Stratégiques
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Pierre SERVENT, expert en stratégie militaire et spécialiste des questions de défense
- Olivier DA LAGE, journaliste pour la radio RFI, spécialiste de la péninsule arabique



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