Les cahiers de l'Islam
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Tags (2) : Avicenne
Institut Avicenne de Lille (IASH)
Situé en plein centre de la Ville de Lille, désignée Capitale Européenne de la Culture, l'institut Avicenne des Sciences Humaines, Etablissement privé d'Enseignement Supérieur a ouvert ses portes au public le 25 Novembre 2006. L'institut Avicenne inscrit sa philosophie et son action en ce début du XXIème siècle dans la continuité de la pensée arabe humaniste des siècles passés, avant le grand fossé idéologique des temps modernes. La création de l'Institut Avicenne est d'autant plus légitime qu'elle s'inscrit dans un projet global, liant enseignements religieux, universitaires et activités culturelles liées à la connaissance des civilisations et des cultures musulmanes. C'est pourquoi il est placé sous les auspices d'une figure emblématique, celle d'Avicenne alias « IBN SINA , philosophe, médecin, poète, homme d'Etat Musulman du X et XI ème siècle, précurseur de l'Humanisme des temps modernes qui a inspiré de nombreux penseurs chrétiens. Son approche du « religieux » est relativement moderne et empreinte de tolérance.

L’Islam et l'occident à l'époque médiévale. Transmission et diffusion des savoirs.
Colloque L’Islam et l’Occident à l’époque médiévale. Transmission et diffusion des savoirs. (11, 12, 13 mars 2009)
Dans le cadre de ce colloque, nous souhaitons discuter des questions suivantes :La philosophie dans le monde arabo-musulman au Moyen ÂgeDans son livre l’ Obtention du bonheur, al-Fârâbî (Xe siècle) présente la philosophie qui est d’après lui "la science suprême" et "la science la plus ancienne" comme le produit des Chaldéens (peuples d’Irak) transmis aux Egyptiens, puis aux Grecs, ensuite aux Syriaques, enfin aux Arabes. Cette présentation insiste sur la pérégrination des savoirs antiques dans différentes ères géographiques et linguistiques et sur leur appropriation par la culture arabo-musulmane à un moment donné de l’histoire. Certains affirment, toutefois, que la « falsafa ne coïncide pas totalement avec notre "philosophie" » (Rémi Brague, Au moyen du Moyen Âge, p. 238), et pensent que le travail des philosophes arabes serait dépourvu de ce qui caractérise celui des Grecs : la recherche libre du savoir. D’autres estiment que l’ère géographique dominée par la culture arabo-musulmane pendant le Moyen Âge serait restée faiblement hellénisée, donc étrangère aux dynamiques intellectuelles et scientifiques qui ont animé leurs prédécesseurs grecs. Al-Fârâbî était-il donc en droit de revendiquer l’appropriation des savoirs antiques ? Par ailleurs, les connaissances produites en terre d’islam en fait de sciences et de philosophies ont-elles été foncièrement différentes de ce qui est né en Grèce et de qui sera élaboré en Occident au Moyen Âge et plus tard ? Les spécialistes de la philosophie arabe du Moyen Âge sont invités à débattre de la nature et de l’ampleur des productions scientifiques et philosophiques qui ont eu lieu en terre d’islam à cette époque.