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Mercredi 10 Mai 2017

Lallab, le nouveau visage du féminisme musulman (Le Monde Afrique)


L’association fondée en 2016 revendique pour les femmes le droit de porter le voile sans être stigmatisées et considérées comme des « victimes passives ».



L'équipe de Lallab dans leur locaux à Ivry Sur Seine. Crédit photo Lallab (2016)
L'équipe de Lallab dans leur locaux à Ivry Sur Seine. Crédit photo Lallab (2016)

Par Ghalia Kadiri (contributrice Le Monde Afrique)

LE MONDE Le 09.05.2017

N’allez pas demander à Sarah Zouak si féminisme et islam sont compatibles. La question l’exaspère, comme tous ces préjugés véhiculés sur les femmes musulmanes. « Si ce ne sont pas les médias, ce sont les politiques qui nous stigmatisent. Ils prennent la parole à notre place et souvent, c’est pour dire n’importe quoi », s’agace la Française de 27 ans. Elle qui se dit musulmane, féministe et libre, a cofondé il y a un an Lallab, une association et un magazine en ligne, pour donner une tribune à celles qui allient à la fois islam et combat pour l’émancipation des femmes. « Sans qu’il y ait de contradiction », insiste la jeune femme. Un an plus tard, Lallab – contraction de lalla (« madame » en arabe) et laboratoire – compte plus de 200 bénévoles partout en France et organise des ateliers de sensibilisation dans les lycées pour déconstruire les préjugés.

Pour souffler sa première bougie, l’association a organisé un festival féministe, samedi 6 mai, à La Bellevilloise, dans le 20e arrondissement de Paris. Tout au long de cet après-midi placé sous le thème de la sororité, des militantes féministes et antiracistes sont venues défendre la lutte contre le cybersexisme, l’islamophobie, les propos sexistes et le harcèlement à travers des tables rondes, des chants, des expositions et des récitations de poème. « Déjà que les femmes subissent le sexisme, les musulmanes sont en plus victimes de racisme », rappelle Sarah Zouak sur scène.

Près de 500 personnes ont assisté au festival : des femmes, voilées ou non, des hommes, des enfants. Un succès remarquable pour ce nouveau-né du féminisme. « Nous sommes obligés de fermer les inscriptions tellement il y a de monde », indique la cofondatrice, visiblement émue. Ici, liberté est le mot d’ordre. Le public peut commander des boissons alcoolisées au bar ou faire leur prière dans une salle aménagée pour l’occasion...

Retrouvez la suite de cet article sur le site Le Monde Afrique.
 




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