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Jeudi 5 Octobre 2017

Comprendre le « soft power » salafiste de l’Arabie saoudite (The Conversation)


Au sein d’une arène mondiale censément dominée par le pur intérêt étatique westphalien, le Royaume d’Arabie saoudite détonne depuis sa création en 1932 en revendiquant de défendre une version intransigeante de l’islam ainsi que tout pan de la Oumma, tombant sous domination « impie ». Ce concept désigne la matrie des musulmans au sens spirituel du terme, mais recouvre dans certaines visions de l’islam une portée politique en tant que communauté humaine à défendre voire unifier.



Vue depuis les tours du Mecca Royal Hotel Clock Tower, sur les pèlerins à la Grande Mosquée, à la Mecque, durant Ramadan en 2015, ville sainte de l'Islam située au coeur de l'Arabie Saoudite.
Vue depuis les tours du Mecca Royal Hotel Clock Tower, sur les pèlerins à la Grande Mosquée, à la Mecque, durant Ramadan en 2015, ville sainte de l'Islam située au coeur de l'Arabie Saoudite.



The Conversation
Publié le 3 octobre 2017

Par Mohamed Ali Adraoui

Mohamed-Ali Adraoui
est actuellement chercheur Marie Curie à l'Université de Georgetown et celle de Harvard. Il est responsable du groupe de travail "Salafisme, sectarisme et violence" au sein du Panel international sur la sortie de violence (Fondation Maison des Sciences de l'Homme/Fondation Carnegie pour la Paix internationale).

Au sein d’une arène mondiale censément dominée par le pur intérêt étatique westphalien, le Royaume d’Arabie saoudite détonne depuis sa création en 1932 en revendiquant de défendre une version intransigeante de l’islam ainsi que tout pan de la Oumma, tombant sous domination « impie ». Ce concept désigne la matrie des musulmans au sens spirituel du terme, mais recouvre dans certaines visions de l’islam une portée politique en tant que communauté humaine à défendre voire unifier.

Cet État a fait de la promotion de l’orthodoxie salafiste un axe de politique étrangère majeure depuis près d’un siècle, fidèle au pacte fondateur de 1744. Ce dernier a uni en effet les familles Al-Cheikh descendant de Muhammad Ibn Abdel-Wahab – ayant à tort ou raison autorisé à parler de « wahabisme » – et Al-Saoud, dans une quête de réforme puritaine doublée d’une entreprise de conquête politique.

Une défense de l’islam « authentique »

S’il fait écho à des lectures en réalité diversifiées et évolutives de l’héritage des Sages Anciens (al-Salaf al-Salih ou trois premières générations de l’Islam), le salafisme tel que défendu dans le discours des clercs et princes saoudiens est synonyme de rigorisme et d’exclusivisme dans sa prétention à incarner l’islam « authentique ».

Retrouvez la suite de cet article sur le site de The Conversation.

 





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